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Chroniques de Gradlon
21 juin 2006

Critique: Rapides & dangereux - Tokyo Drift

Rapides et dangereux: Tokyo Drift 
(v.f. de The Fast & The Furious: Tokyo Drift)
Pays:
États-Unis
Durée: 104 minutes
Réalisé par: Justin Lin
Écrit par: Chris Morgan
Mettant en vedette: Lucas Black, Nathalie Kelley, Brian Tee, Sung Kang et Sonny Chiba


.5/5

Je n'ai pas été séduit par le premier Rapides et dangereux et j'ai trouvé le second juste ok. Le troisième volet de la franchise ressemble à toutes ces franchises dont tout ce qui restait de l'original a disparu. Quelques exemples: Destination ultime 3, Le fils du masque et, plus vieux encore, Ligue Majeure 3: Retour dans les mineures. En de rares occasions, ce genre de suites sont de qualités, surtout si elles naissent d'une franchise déjà douteuse, comme Urban Legends: Final Cut.

  Considérant déjà la franchise F&F boîteuse, que diable pouvait-il bien me pousser à aller voir le dernier volet? Peut-être à cause de mon appréciation des courses et des bolides; peut-être parce que détestant Napoleon Dynamite, je n'osait pas dépenser 10$ pour aller voir Nacho Libre, même si Jack Black, un comédien que j'aime bien y joue.

Ce qui m'a le plus décidé, cependant, c'est la critique du public. La plupart des gens ne se mentent pas en disant que le scénario et la performance des acteurs sont bonnes. Soyons honnête, Lucas Black a à peu près le même registre d'expressions faciales qu'un chou-fleur. Son personnage n'était déjà pas très attachant sur papier et son jeu n'aide en rien. On peut en dire autant de sa principale partenaire de jeu, Nathalie Kelley, qui se retrouve au générique uniquement pour son corps... comme tout le reste de la distribution féminine, d'ailleurs.

La recette du film se résume assez facilement: voitures hyper modifiées et filles hyper sexuées. Là s'est arrêté le brain storming des scénaristes. Pourtant, il y a un once de talent qui pointe chez certains acteurs de soutiens. Sung Kang, qui incarne Han, un malfaiteur au bon coeur, parvient à insuffler à son personnage une petite dose de sagesse et de paradoxe. Mais tout comme Brian Tee, qui endosse le personnage de Drift King, le "pas fin" du film, leurs possibilités d'afficher leur talent de comédien est limitée au maximum. D'ailleurs, la performance de Tee gagne en qualité qu'en présence du seul acteur digne de ce nom du film, le nippon Sonny Chiba, qui incarnait avec profondeur l'attachant Hattori Hanzo dans Tuer Bill: Vol. 1. Ici, il est tout simplement excellent dans la peau de Kamata, chef yakuza.

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Non, la plupart des gens ne louangent pas inutilement le scénario et les acteurs. Ce que la plupart des gens disent, c'est que si l'on aime les courses urbaines et les bolides, nous allons être servis. Et pour être servis, nous le sommes. Dès les premières minutes du film, nous avons droits à une excitante course dans un quartier résidentiel en plein chantier. Cette séquence est le point de départ qui donne une excuse pour avoir transporté l'action à Tokyo. À partir de là, le film se déroule dans les rues de la mégapole nipponne, où la simple démonstration de vitesse n'est plus suffisante. À Tokyo, le "must", ce sont les courses de drifting, qui consiste en des dérapages contrôlées extrêmemt difficiles et qui permettent de s'engager dans des courbes très serrées.

Avant d'aller voir le film, il faut prendre une chose en considération: aucun effet spéciaux n'a été employé pour les scènes de dérapages. Elles sont toutes performées par des pilotes professionnels (source: IMDB). Cette seule information rend les séquences beaucoup plus captivantes, puisque réalistes. Tout au long du film, un peu observer ces manifestations de pilotages, la plupart en course, à l'exception d'une très belle séquence où une file de voiture s'amuse à drifter, en "tourisme", à travers les courbes sinueuses d'une montagne en banlieue de Tokyo.

Finalement, toutes les séquences d'action impliquent des voitures et elles sont toutes très impressionnantes et excitantes. Par chance, car c'est là en réalité, d'un point de vue purement cinématographique, le seul élément positif du film. Bon, plusieurs diront que voir des filles bien roulées habillées, ultra faciles et habillées comme Christina Aguilera, c'est aussi un élément positif du film. Pour ma part, ce n'est pas ce genre de fille-là qui m'attirent au ciné. Bah, chacun ces goûts. Uniquement pour les bolides et les superbes séquences d'action et de courses, ça mérite 2.5 claps sur 5.

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