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Chroniques de Gradlon
18 septembre 2006

Est-ce que ça va changer quelque chose?

Voici quelques passages d'un nouvel article de Canöe.com:

 

Plusieurs groupes défendant le droit des victimes d'actes criminels estiment qu'il devrait y avoir un test psychologique pour tout individu désirant se procurer une arme à autorisation restreinte, comme celle dont s'est servi Kimveer Gill.

«Un test psychologique serait la moindre des choses, estime Michèle Forcier, présidente du Regroupement des innocentes victimes du crime organisé (RIVCO).[...]«La première question que devrait poser ce test est Pourquoi avez-vous besoin de ce type d'arme ? poursuit-elle.[...]»

Je suis un partisan du contrôle des armes à feu au Canada. Je suis de ceux qui refusent que Harper y mette un terme, car un cowboy comme lui ne remplacerait jamais le présent système par un système qui l'empêcherait, ainsi que ses amis des Prairies, de porter une arme. J'admets cependant que le présent registre est mal géré, plein de lacunes et qu'il faut y faire le ménage.

Ajouter un test psychologique aux mesures actuelles ne changera pas grand chose, d'après moi. Un test psychologique, ça se falsifie en claquant des doigts. J'en ai subit un, il y a cinq ans, lorsque j'ai été diagnostiqué dépressif. Si je l'avais désiré, j'aurais pu influer sur le diagnostic. Je ne l'ai pas fait car je savais que la vérité allait m'être bénéfique. Mais la personne qui désire une arme sait très bien que le résultat du test peut lui nuire; l'empêcher d'avoir une arme en l'occurrence. Cette personne mentira au test, c'est évident. Bien sûr, l'analyste pourra rechercher des signes extérieurs, mais en vertu des lois, il ne pourra pas toujours en tenir compte.

Je n'ai pas solution miracle à fournir pour améliorer le contrôle des armes à feu. Peut-être que seuls les policiers et les douaniers devraient être autorisé à porter une arme à feu. Les chasseurs pourraient être obligés de s'abonner à une pourvoirie qui disposerait des installations nécessaires pour conserver sur les lieux de chasse les armes à feu; un système de transport entre les pourvoiries autorisées pourrait être mis en place afin que les chasseurs visitants une autre pourvoirie puissent y faire livrer leur arme. C'est certain que si ce n'était que de moi, la chasse sportive sera abolie et que seuls les Inuits et les Amérindiens de certaines régions isolées pourraient pratiquer la chasse, mais bon, c'est mon opinion personnelle.

Au fond, je crois que malgré le désir honorable de protéger la population, on cherche encore une fois à jouer à l'autruche. Pas tant en ce qui concerne les événements que les causes des événements. Selon moi, la prévention demeure encore le moyen qui a le plus de chance de porter fruit.

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