Je pense
qu'il fallait s'y attendre: le Canada fait extrêmement dur ces jours-ci à la
conférence sur les changements climatiques qui se tiennent présentement à
Nairobi. Le pays est sévèrement pointé du doigt pour les positions de son
gouvernement qui freine le développement de la conférence (Cyberpresse).
Il a d'ailleurs reçu le
Le Canada n'est plus un leader dans la lutte aux changements climatiques, mais
un acteur sur lequel le monde ne peut plus se fier. Personne ne sait
véritablement qu'elle est la position précise de Rona Ambrose, ministre
Canadienne de l'Environnement, telle elle ne se tient jamais sur le même pied.
Elle affirme notamment que le Canada (comprendre ici le gouvernement
conservateur) restait engagé au protocole de Kyoto, mais que les objectifs
étaient inatteignables (Corus).
Est-ce que ça veut dire que le Canada est en faveur de Kyoto ou en défaveur?
Comment peut-on rester engagé à Kyoto alors qu'on ne croit pas en l'atteinte
des objectifs, donc par extension, qu'on n'y mettra pas les efforts
nécessaires?
Ambrose en ajoute en prétendant que le Canada "reconnaissait l'urgence de
réduire les émissions polluantes et qu'il atteindra ses objectifs grâce à sa
propre loi." (LCN)
Mais quels sont ces objectifs, et quels sont ces lois? Rona Ambrose n'en parle
pas, simplement parce qu'ils n'existent pas. Évidemment, elle s'abstient
également d'expliquer que son parti a tout mis en œuvre pour nuire à l'atteinte
des objectifs de Kyoto, tant comme parti de l'opposition que comme parti au
pouvoir. Et pendant qu'elle cache ces faits dans une main (sa droite?), elle
tend son autre main sous le nez des autres pays pour essayer de jeter le blâme
sur les Libéraux qui les (les conservateurs) ont précédés au pouvoir.
Ambrose a
également essayé de faire pleurer les 180 pays qui participent à la conférence
en clamant que "certains se servent du Protocole de Kyoto pour susciter la
division dans notre pays, mais nous ne le permettrons pas." (Presque
tous les médias) Ce n'est pas en prenant les autres pays pour des imbéciles
qu'elle aidera sa cause. La plupart des pays occidentaux savent que le pays est
divisé, depuis plusieurs années et sur plusieurs thèmes. Les Conservateurs
parviennent peut-être à prendre certains citoyens Canadiens pour des cruches,
mais il faut avoir du toupet, ou manquer de discernement, pour tenter la même
chose avec le reste de la planète!
Par
ailleurs, le président Français Jacques Chirac a servi une claque au visage du
gouvernement canadien en lançant que la mise en œuvre du protocole de Kyoto
était " compromise par ceux qui l'ont
ratifié et qui reviennent maintenant sur leur engagement ou qui n'en respectent
pas les dispositions." Chirac n'aurait jamais servi une telle correction
il y a quelques années, alors que le Canada était l'un des plus ardant
défenseurs du protocole.
Pour
terminer, la nouvelle qui est sortie aujourd'hui concernant les surfaces de forêt
inondées (Corus)
apparaît dans les médias dans une section différente de celle sur la conférence
de Nairobi, mais pour moi, les deux thèmes sont intrinsèquement liés. Alors que
le Québec vit une crise forestière, alors que les militants déplorent les
coupent abusives et mal gérées, Hydro-Québec condamne à la perte totale 600km
de forêt en noyant les arbres qui s'y trouvent. Des arbres d'excellentes
qualité, dont la coupe préalable aurait à la fois servi la cause de la
foresterie et celle des écologistes, car il y aurait eu "récupération".
Maintenant, je vais arrêter de parler
d'environnement et de Kyoto, pour aller chercher sur Internet de nouveaux
moyens de faire ma petite, mais essentielle, part.