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Chroniques de Gradlon
16 novembre 2006

Le Canada et l'environnement

Je pense qu'il fallait s'y attendre: le Canada fait extrêmement dur ces jours-ci à la conférence sur les changements climatiques qui se tiennent présentement à Nairobi. Le pays est sévèrement pointé du doigt pour les positions de son gouvernement qui freine le développement de la conférence (Cyberpresse). Il a d'ailleurs reçu le

Le Canada n'est plus un leader dans la lutte aux changements climatiques, mais un acteur sur lequel le monde ne peut plus se fier. Personne ne sait véritablement qu'elle est la position précise de Rona Ambrose, ministre Canadienne de l'Environnement, telle elle ne se tient jamais sur le même pied. Elle affirme notamment que le Canada (comprendre ici le gouvernement conservateur) restait engagé au protocole de Kyoto, mais que les objectifs étaient inatteignables (Corus). Est-ce que ça veut dire que le Canada est en faveur de Kyoto ou en défaveur? Comment peut-on rester engagé à Kyoto alors qu'on ne croit pas en l'atteinte des objectifs, donc par extension, qu'on n'y mettra pas les efforts nécessaires?

Ambrose en ajoute en prétendant que le Canada "reconnaissait l'urgence de réduire les émissions polluantes et qu'il atteindra ses objectifs grâce à sa propre loi." (LCN) Mais quels sont ces objectifs, et quels sont ces lois? Rona Ambrose n'en parle pas, simplement parce qu'ils n'existent pas. Évidemment, elle s'abstient également d'expliquer que son parti a tout mis en œuvre pour nuire à l'atteinte des objectifs de Kyoto, tant comme parti de l'opposition que comme parti au pouvoir. Et pendant qu'elle cache ces faits dans une main (sa droite?), elle tend son autre main sous le nez des autres pays pour essayer de jeter le blâme sur les Libéraux qui les (les conservateurs) ont précédés au pouvoir.

Ambrose a également essayé de faire pleurer les 180 pays qui participent à la conférence en clamant que "certains se servent du Protocole de Kyoto pour susciter la division dans notre pays, mais nous ne le permettrons pas." (Presque tous les médias) Ce n'est pas en prenant les autres pays pour des imbéciles qu'elle aidera sa cause. La plupart des pays occidentaux savent que le pays est divisé, depuis plusieurs années et sur plusieurs thèmes. Les Conservateurs parviennent peut-être à prendre certains citoyens Canadiens pour des cruches, mais il faut avoir du toupet, ou manquer de discernement, pour tenter la même chose avec le reste de la planète!

Par ailleurs, le président Français Jacques Chirac a servi une claque au visage du gouvernement canadien en lançant que la mise en œuvre du protocole de Kyoto était " compromise par ceux qui l'ont ratifié et qui reviennent maintenant sur leur engagement ou qui n'en respectent pas les dispositions." Chirac n'aurait jamais servi une telle correction il y a quelques années, alors que le Canada était l'un des plus ardant défenseurs du protocole.

Pour terminer, la nouvelle qui est sortie aujourd'hui concernant les surfaces de forêt inondées (Corus) apparaît dans les médias dans une section différente de celle sur la conférence de Nairobi, mais pour moi, les deux thèmes sont intrinsèquement liés. Alors que le Québec vit une crise forestière, alors que les militants déplorent les coupent abusives et mal gérées, Hydro-Québec condamne à la perte totale 600km de forêt en noyant les arbres qui s'y trouvent. Des arbres d'excellentes qualité, dont la coupe préalable aurait à la fois servi la cause de la foresterie et celle des écologistes, car il y aurait eu "récupération".

Maintenant, je vais arrêter de parler d'environnement et de Kyoto, pour aller chercher sur Internet de nouveaux moyens de faire ma petite, mais essentielle, part.

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