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Chroniques de Gradlon
24 janvier 2006

Brise de changement

Aujourd'hui, au Canada, c'était journée d'élections fédérales. Tout au long de la campagne, plutôt ennuyante à mon goût, rien ne m'avait surpris. Le résultat du scrutin fut tout aussi prévisible. Depuis le début de janvier, on voyait venir la victoire du Partie Conservateur de Stephen Harper. Même si, dans les derniers souffles de la campagne, semblait se pointer une écrasante victoire du PCC (selon les sondages), je me doutais bien qu'en règle général, plusieurs électeurs modifieraient leur choix à la dernière minute. Je suis certains que plusieurs nouveaux partisans du PCC, qui avaient quittés les Libéraux de Paul Martin, croyaient que ce changement de cap était tout juste suffisant pour élire un gouvernement conservateur minoritaire, mais que devant les derniers sondages, ont préférés cochés Libéraux afin de ralentir cette montée en flèche du PCC. Quoique j'ai aussi entendu dire, lors d'une émission spéciale consacré aux scrutins, que la honte de s'avouer libéral pour un partisan des rouges était devenue à se point insupportable que plusieurs auraient "mentis" lors de sondages ou de vox populi. Je n'ai aucune difficulté à le croire !
 
Au Québec, le visage politique n'a pas été épargné par cette montée des conservateurs. Ils ont maintenant 10 sièges dans la Belle Province, contre zéro en 2004. Ce qui me fascine, c'est que si quelques bastions bloquistes (Bloc Québécois) sont tombés aux mains des conservateurs, quelques comtés libéraux ont été acquis par les bloquistes ! Donc, pour moi, même s'il est vrai que les 10 sièges désormais conservateurs ont été désavantageux pour le Blocs, celui-ci aura gagné des sièges important dans la région montréalaise, une ville toujours très morcelées entre bloquistes et libéraux. Ce qui me déçoit beaucoup, cependant, c'est l'absence totale d'élus néo-démocrates (Nouveau Parti Démocratique) au Québec.
 
S'il y a, selon-moi, un parti fédéraliste qui correspond le mieux aux aspirations des québécoises et québécois, c'est le NPD. Mais une image de faiblesse (fausse image, selon-moi) sembler coller à la peau du parti, ce qui fait hésiter les Québécois à opter pour lui, certainement de peur qu'il ne récolte pas assez pour former, sinon un gouvernement, une opposition assez forte. Ce qui, naturellement, ferait perdre des sièges au Bloc pour si peu. C'est pour ça, selon-moi, que les conservateurs ont fait des gains dans une province qui n'a pas la réputation d'être à droite... et qui ne l'est toujours pas pour autant maintenant.
 
Toutefois, je suis heureux que le NPD ait fait des gains dans le reste du Canada, passant de 19 sièges à 29. Malheureusement, à cause du système électoral canadien, le NPD obtient moins de sièges que le Bloc, même si, en réalité, les néo-démocrates ont reçu l'appui de 17% de la population contre 10% pour le Bloc. D'un autre côté, si le Bloc avait eu des députés hors Québec, il aurait recueilli biens des votes grâce au charisme de son chef, Gilles Ducceppe, et de son travail en chambre.
 
Quant à moi, je rêve d'un jour où Ottawa sera envahi d'oranges (la couleur du NPD). Je ne le cache pas, je suis quelqu'un de gauche et le NPD correspond à mes idées. Mais même si je suis de gauche, je ne suis pas mécontent des résultats électoraux d'aujourd'hui. Je le serais certainement si les conservateurs étaient majoritaires, mais ils ne le sont pas. Si plusieurs idées extrémismes des conservateurs me dérangent, ils incarnent paradoxalement le changement au Canada et proposent plusieurs pistes intéressantes. Pour le reste, l'opposition en Chambre se chargera de modérer le gouvernement. J'espère seulement que les partis de l'opposition laisseront assez de temps au gouvernement de Harper de nous montrer ce dont il est capable. Ils (conservateurs) ont noblement et démocratiquement gagné les 39e élections canadiennes et méritent d'avoir leur chance.

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