Premier (et peut-être seul) pied de nez
Stephen Harper, malgré une
forte réputation de pro Bush, a fait un premier pied de nez au président Américain
hier. En réplique à l’ambassadeur des US au Canada, David Wilkins, qui
critiquait une promesse électorale de Harper sur l’épineuse question de la
souveraineté canadienne dans l’Arctique, le chef conservateur a lancé : «Je
suis clair, notre parti est clair, a-t-il mentionné. Les États-Unis défendent
leur souveraineté, c'est l'intention de notre gouvernement de défendre notre
souveraineté.»
Je trouve ça bien que le
nouveau Premier Ministre cherche à mettre une certaine distance entre lui et
George Bush. Mais c’est encore trop peu pour moi. Harper demeure encore un
fervent défenseur du bouclier antimissile et critique toujours vertement le
refus du Canada d’aller en Irak, à cette époque sous un gouvernement libéral. Cependant,
s’il lui vient à l’esprit de joindre le Canada au projet du bouclier ou encore
d’envoyer des soldats canadiens en Irak, nous assisterons à de nouvelles
élections. Et pour éviter ces deux événements de se produire, je ne serais pas
du tout agacé d’être à nouveau plonger en pleine campagne électorale fédérale,
même si celle-ci précède ou suit de près la prochaine campagne électorale
provinciale.
Je ne suis pas antiaméricain.
J’aime bien ce pays à l’histoire palpitante et aux sites naturels particuliers.
Je trouve les américains généralement sympathiques. Je n’aime juste pas leur
président et je ne crois pas que ce sont ses concitoyens qui l’aient reconduit à
la Maison Blanche (ce n’est pas une constatation nouvelle de ma part !). C’est
vraiment l’un des duos citoyens/président des plus atypique que j’ai jamais vu.