Six jours avant le GP de Barheïn
Je ne suis pas très féru
en formule un… pas encore. Mon intérêt pour ce sport est relativement récent. C’est
au cours de l’été 2005 que, par curiosité, je me suis installé devant la
télévision pour regarder ma première course à vie de formule un. Je voulais
savoir, diable, pour quelles raisons on pouvait bien s’intéresser à voir vingt
véhicules tourner en rond et se poursuivre les uns les autres pendant deux
heures. Ça m’échappait totalement, car je dois admettre que si l’an dernier, j’ai
effectivement regardé ma première course de formule un, j’ai également regardé
ma première émission sportive à vie, mise à part la finale des séries mondiales
en 1995.
Donc, c’était le 3 juillet 2005 et c’était le Grand Prix de France.
Je n’ai pas immédiatement « trippé ».
Les deux seuls pilotes de F1 que je connaissait étaient Jacques Villeneuve et Michael
Schumacher, et les deus seules choses que je connaissait du monde de la F1
étaient que le premier ne finissait pas la moitié de ses courses alors que le
second était probablement le seul écho de ce sport qui parvenait même aux
oreilles des plus incultes et désintéressés. La remontée de Kimi de treizième à
la seconde place fut l’élément qui me poussa à prendre rendez-vous avec le GP
suivant, celui d’Angleterre.
Avant d’aller plus loin,
je dois un peu expliquer une de mes manies. J’ai appris, dès ma première
course, que Fernando Alonso était au somment du classement des pilotes et que non
seulement il était bon, mais que c’était LA grande vedette de 2005. Donc,
aussitôt, je me suis pris d’une préférence pour le deuxième meilleur et, par
surcroît cette année-là, du plus malchanceux : Kimi Räikkönen. C’est comme
ça que je suis. Cette manie se reflète aussi dans ma grande passion, le cinéma.
Si un film est donné favori aux Oscars, alors je croise les doigts pour que le « second »
favori le surpasse. D’ailleurs, je suis bien content que Crash ait dominé Brokeback
Mountain dans la catégorie du Meilleur Film, même si les deux sont
excellents et que je ne saurais moi-même dire lequel est le meilleur ! Est-ce
une marginalité latente ou l’écho d’un ancien complexe d’infériorité, je n’en
sais rien. Ce que je sais, c’est que j’ai tendance à « prendre » pour
le bon deuxième !
C’est cette tendance qui m’a
réellement fait accroché sur la F1. Dès le GP d’Angleterre, j’espérais qu’Alonso
se fasse coiffer au fil d’arrivée. Et comme j’avais fort apprécié la prouesse
de Kimi en France, je souhaitais ardemment que ce soit lui qui double Alonso. Même
si la course elle-même n’a pas été des plus stimulantes, je m’étais forgé moi-même
matière à une petite excitation. Satisfait de la seconde place d’Alonso, mais
déçu de la troisième de Kimi malgré un remontée de la douzième, je n’allais pas
manquer le GP d’après, en Allemagne, où j’espérais que le Finlandais allait se
rattraper. Malheureusement, ce ne fut pas le cas.
Pour faire une histoire
courte, c’est la rivalité entre Alonso et Räikkönen qui m’a accroché. Malgré sa
défaite en Allemagne, cette dernière course avait été un peu plus intéressante
que les deux précédentes, et après le GP de Turquie que j’ai malheureusement
manqué, les courses sont devenues plus intéressantes, notamment en Belgique, je
crois, où le départ a été assez chaotique. Les quelques dernières courses de l’année
auront été suffisantes pour installer mon intérêt et ma hâte de voir débuter la
saison 2006.
Et bien voilà. Dans à
peine plus de six jours se déroulera le premier GP de la saison, sur le circuit
Bahrain International. Je n’ai pas eu l’occasion de voir s’y dérouler une
course en 2005, j’ai donc très hâte de découvrir cette piste et le rendement
des pilotes dessus. À première vue, ça semble un circuit comme je les aime, c'est-à-dire
avec beaucoup de virages, sans pour autant trop sacrifié les zones de vitesse.
Ce sera l’occasion de retrouver les grands de 2005 (Alonso, Räikkönen, M. Schumacher
et Montoya) et d’apprécier l’arrivée de deux nouvelles écuries (Midland, qui a
racheté Jordan, et Super Aguri, écurie nippone totalement nouvelle) et l’expansion
de Red Bull Racing qui, en plus de son écurie éponyme, avait fait l’acquisition
en 2005 de Minardi et créant l’écurie Torro Rosso, sœur de Red Bull.
Je serai donc devant mon
téléviseur à 6 :00 samedi matin pour les qualifications et à la même
heure, dimanche, pour la course elle-même. J’ai bien hâte.