Session d'été
La session d'hiver tire à sa fin et je
sens de plus en plus que si je réussis mes deux cours, ce sera par la peau des
fesses. Je ne manque pas de volonté. Je manque de moyens. Je suis rentré à
l'UQAM dans des cours qui exigeaient une certaine compréhension élémentaire des
travaux universitaires que je n'ai pas. J'habite à plus d'une heure de
l'université et pour plusieurs raisons, il était hors de question que je me
loue une chambre sur le campus ou un appartement en périphérie. Ça me cause
quelques problèmes car je ne peux pas spontanément me rendre à la biblio
lorsque le besoin se présente et si je suis déjà à la biblio, je n'ai pas accès
à mon ordinateur. Comme je n'ai pas beaucoup d'argent et que ce retour aux
études étaient un test, je n'ai pas investit dans un PC portable.
Malgré tout ça, j'ai bien l'intention de
m'inscrire pour la session d'été. Normalement, je ne m'y serais pas inscrit,
mais j'ai appris que le cours HIS2210:
Introduction à l'histoire du Moyen Âge allait être offert aux
étudiants libres; c'est précisément ce cours qu'il m'aurait fallu suivre, et
que j'aurais suivit n'eut été qu'il était indisponible pour les ÉL, pour bien
comprendre le type de travaux qu'on exige dans les 2 cours que je suis
présentement. C'est aujourd'hui le début des inscriptions pour les ÉL alors
j'espère fortement qu'il restera de la place, parce que les étudiants à temps
plein ont depuis le 13 mars pour s'inscrire à la session d'été.
Il s'agira d'un seul cours en condensé;
six heures de cours par semaine plutôt que trois. Par conséquent, la session
arrêtera le 21 juin 2006 au lieu du 11 août pour les cours réguliers. Bien que
ce n'aurait pas été une perte pour moi, je suis bien heureux de ne pas passer
mes mois de juillets et d'août sur les bancs d'école. Avec ce cours d'été,
j'espère être en meilleure posture pour entamer les 2 derniers cours qu'il me
faut pour cumuler 15 crédits nécessaires pour passer de ÉL à étudiants à temps
plein. Mon objectif, depuis le début, est de pouvoir entrer dans un programme
en janvier 2007.
Si mes finances me le permettent, je vais
essayé de m'acheter un PC portable pour la session E-2006. Ainsi, les journées
où je descendrai à l'UQAM, probablement le lundi et le mercredi, je pourrai en
profiter au maximum. Peut-être que je n'ai qu'un seul cours, mais j'aurai deux
fois moins de temps pour compléter les travaux qui seront exigés, alors j'aurai
intérêt à prendre les moyens nécessaires pour favoriser ma réussite. Et comme
je suis beaucoup plus rapide avec un clavier qu'avec un crayon, je pourrais
sans doute prendre plus de notes et mieux classer ces notes directement en
classe.
Mes parents semblent prendre davantage
conscience de l'importance que ce retour aux études a pour moi, ce qui m'aidera
sûrement pour les prochaines sessions. J'ai l'impression que ça été long avant
qu'ils me prennent au sérieux. Peut-être ont-ils eu, en quelque part, raison de
douter de ma volonté de retourner aux études. Probablement que ma façon de
vivre provoque le doute. Je suis du genre à prendre beaucoup de temps avant de
passer à l'action; je dis longtemps que je veux faire quelque chose avant de
vraiment le faire. Aussi, je veux en faire beaucoup des choses, alors
nécessairement, il y a des projets qui tombent dans l'oubli avant même que
j'aie entamé quoi que ce soit. J'ai déjà voulu bâtir un camp de vacance,
construire une maison de thérapie, ouvrir un salon de toilettage (j'ai même
suivi un cours il y a quelques années), ouvrir un centre équestre sur la ferme
de mes parents, ou encore un cheni. J'ai eu bien d'autres projets dont la brièveté
a conduit à leur oubli de ma part.
Mais quand même, ce sont mes parents. Ils
savent mieux que quiconque ce que j'ai traversé dans ma vie et qui explique,
pas en totalité, mais en bonne partie, ma situation. Pour faire une histoire
courte, je n'ai pas senti d'appuis de leur part. J'ai eu besoin de leur aide
financièrement et j'ai senti que leur aide n'était pas "de bon
coeur". Pas comme s'ils me détestaient, mais plutôt comme si ça les exaspérait.
Ça été comme ça pour les coûts d'inscription (~460$) et pour les autres coûts
en début de sessions (livres, bouffes, transport, etc.). Par la suite, c'est
lorsqu'est venu le moment de prendre les moyens de réussir que j'ai senti du
malaise. Après mon accident d'auto, j'ai passé deux semaines à me rendre à
l'UQAM presque tous les jours. Je devais donc emprunter l'automobile de ma mère
(la plus économique au niveau de l'essence parmi les 3 véhicules de mes
parents), payer l'essence et les titres de transports. C'était donc deux
aspects qui semblait leur déplaire: le fait que mes études dérangent leurs
habitudes de vies (à part l'auto, j'étais moins là pour les travaux à la
grande) et encore une fois l'aspect monétaire.
Contrairement à ce qui s'en dégage par ce
message, je ne me plains pas. Ou peut-être que si, mais pas dans le sens
négatif ou pleurnichard du terme. J'ai déjà vu du monde se
"plaindre"; c'était des gens mous qui s'apitoyaient sur leur sort,
qui se laissaient arrêter par les situations déplaisantes ou encore qui
cherchaient à attirer l'attention. Quant à moi, j'extériorise une situation qui
m'a déplu. Ça m'a même rendu triste parce que je me suis senti très seul dans
ma démarche. Je ne suis pourtant pas abattu. J'ai persévéré dans mes études, j'ai
fait des sacrifices pour parvenir à réussir cette session et l'un des
sacrifices étaient d'affronter l'appréhension de mes parents. Lorsque j'aurai
réussi, ce sera une grande satisfaction d'avoir réussi à leur montrer que
j'étais capable d'entreprendre des choses sérieusement. Si j'échoue, ce n'est
pas sur leurs épaules que je jetterai le blâme. Si je devais échouer, c'est
certain que je leur partagerais ce que j'ai ressenti face à eux, mais je ne
considérerai pas que ce soit la cause de mon échec.
Mais bon, je le sens davantage derrière
moi dans cette entreprise et c'est déjà une satisfaction en soi. Il me reste
maintenant à terminer en beauté (pas nécessairement péter des scores, mais
juste réussir) cette session-ci et ma prochaine session débutera sans doute
dans un atmosphère plus cordial et encourageant.