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Chroniques de Gradlon
11 août 2006

Pas de niveaux d'alerte publics

 

Je n'y avais jamais vraiment prêté attention, mais en tombant sur un article de Cyberpresse intitulé Le Canada n'a pas de niveaux d'alerte publics, ça m'a réveillé. En effet, je n'ai jamais eu vent, de la part de tout média confondu, que l'alerte de sécurité du Canada était passé d'un niveau à un autre, alors qu'à peu près à tous les mois, même dans les médias québécois, on nous informe que le niveau d'alerte des États-Unis passe à orange ou revient à jaune. Ce système d'information public, mis en place par le département américain de la sécurité du territoire (Homeland Security), a évidemment son pendant canadien, mais les fluctuations entre les niveaux ne sont pas communiquées au grand public.

Ce n'est pas parce que l'idée est américaine, mais je suis bien d'accord avec le principe de réserver les informations sur le niveau d'alerte du Canada aux organismes de sécurité. Je trouve qu'un tel système, tel qu'il est exploité aux États-Unis, est davantage un outil politique qu'un véritable outil d'information. C'est moins pire aujourd'hui, mais il n'y a pas très longtemps, les américains cessaient de respirer lorsque le niveau d'alerte changeait d'un cran. Comme il faut bien se rendre à l'évidence que le dernier attentat contre les States remontent au 11 septembre 2001, et que depuis, ce fameux niveau n'a jamais cessé de changer sans pour autant que d'autres dangers soient réellement apparus, le rythme cardiaque des américains ne dépend plus du niveau d'alerte.

J'ignore quel pourrait être la réaction des Canadiens face aux changements de niveau si un tel système public existait au pays. Je crois que la plupart des habitants de la Colombie-Britannique, du Québec et des Maritimes y seraient insensibles. En Ontario, ça pourrait influencer un peu plus, mais certes pas autant que dans les provinces des Prairies, dont l'Alberta, entre autre.

Néanmoins, sans égard pour la province, il existe des citoyens canadiens qui sont susceptibles d'être affectés par un tel système. Et plutôt que de voir des gens redoubler de vigilance et devenir objectivement conscient, nous verrions des groupuscules de gens devenir paranoïaques et surtout, xénophobes. Ces groupuscules ne seraient pas en assez grand nombre pour instaurer au pays un climat de panique généralisé, mais tout de même, à quoi pour faire paniquer des gens, peu importe leur nombre, pour des résultats insatisfaisants, qu'ils soient positifs ou négatifs?

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