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Chroniques de Gradlon
25 septembre 2006

TLMEP

Belle émission en perspective.

L'entrevue avec Eva Avila était enjouée, mais somme toute politiquement correct. Ce n'est pas péjoratif. Eva Avila a bien dit qu'elle ne voulait pas être l'objet d'une quelconque propagande politique, que son unique but était de chanter et elle demeure concentrée sur son objectif, ce qui est louable.

Le passage d'Alfonso Gagliano, ancien ministre des Travaux publics et ancien ambassadeur du Canada au Danemark, a été à son image: froid. Même s'il n'a été, selon ses dires, qu'un bouc émissaire dans le scandale des commandites, ce dont il n'a réussi à convaincre personne sur le plateau, cet homme n'a pas de charisme et n'apparaît pas sympathique. Ses quelques sourires aux quelques blagues formulées à son endroit semblaient extrêmement forcés.

Même si je n'aime pas les émissions qu'il fait à la télévision (je n'ai jamais compris l'engoûment général pour 3X rien), j'ai toujours eu du respect pour Louis Morissette. Il n'a pas peur de ses opinions, même si cela lui cause parfois des problèmes (il avait perdu l'animation de l'émission Pour le meilleur et pour le pire à TVA) et régulièrement, il a vachement raison. Ce soir, j'ai été particulièrement d'accord lorsqu'il a dit qu'on avait pas de bons politiciens ces temps-ci au Québec parce que les bons politiciens ne sont pas assez idiots pour se lancer dans l'arène, sachant très bien qu'ils s'y feront automatiquement lapidés par les électeurs.

L'un de mes comédiens préférés était également de passage sur le plateau. Émmanuel Bilodeau est venu parler de la série René, qui se concentre sur la transition de René Lévesque du journalisme à la vie politique. Contrairement à la série René Lévesque (1994), avec Denis Bouchard, René a reçu un accueil plus chaleureux de la part des critiques (artistiques et politiques confondues) et des Québécois. Bilodeau est un admirateur de Lévesque et l'interpréter a été l'un des plus ardus défis qu'il a relevé dans sa carrière. Il semble l'avoir fait avec brio et il mérite les bonnes critiques faites sur son jeu.

Mon moment préféré est sans contredit le passage de (l'ancien) général Roméo Dallaire, celui qui a «serré la main du diable» au Rwanda en 1994. Depuis qu'il a brisé le silence il y a quelques années, j'ai un profond respect pour Roméo Dallaire. Si les pays membres de l'ONU lui avait donné les hommes dont il avait besoin en 1994, cet homme aurait déplacé des montagnes pour sauver un maximum de Rwandais. Aujourd'hui, il se bat afin que la communauté internationale se réveille à l'approche d'un éminent génocide, au Darfour cette fois. Contrairement à beaucoup de personnes qui se prononcent sur les missions du Canada à l'étranger (voire en Afghanistan), Roméo Dallaire tient un discours sérieux et intelligent, dans lequel on perçoit toute son expérience sur le terrain. Je souhaite acheter son livre, J'ai serré la main du diable,
depuis longtemps et je pense que c'est ce que je ferai dès que j'aurai un peu d'argent.

Parmi les autres invités, il y avait la comédienne Macha Limonchik, le talentueux comédien Patrice Robitaille et le réalisateur Patrice Sauvé. Ces derniers sont venus parler du film Cheech, dont la sortie est prévue pour le 6 octobre prochain sur les écrans québécois.

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