Le livre, merveilleuse invention
Si
quelqu'un m'avait dit, avant le tournant du millénaire, qu'un jour j'aimerais
me plonger dans des bouquins, je ne l'aurais pas cru. Avant mes 19 ans, j'avais
ce dédain pour la lecture qu'avaient la plupart des adolescents et jeunes
adultes au masculin. Le premier livre dans lequel j'ai véritablement plongé, et
ce ne sera pas une grande surprise, était Harry Potter à l'école des
sorciers. C'était en décembre 2001, quelques jours après que je sois allé
voir le film. Par la suite, j'ai dévoré tous les Harry Potter et j'ai élargi
mes lectures à Alexandre Dumas (Le comte de
Monte Cristo, génial, et Les trois
Mousquetaires).
J'ai lu Dan Brown (Anges & Démons,
très moyen, et Le Code Da Vinci,
mieux ficelé), du Michael Crichton (Prisonniers
du temps, définitivement mieux que le film), du Marc Levy (Sept jours pour l'éternité), du Mireille
Calmel (Le bal des louves, tome 1),
du Frédéric Fajardie (Les Foulards Rouges),
du Christian Jacq (La Pierre de Lumière,
tome 1), du Robert Ludlum (La mémoire dans la
peau), un peu de Diana Gabaldon et Albert Camus (L'étranger).
Ça complète pas mal les lectures littéraires que j'ai faites en 5 ans. Je lis
très lentement, certainement à cause de mon ancien dédain et aussi,
possiblement parce qu'en quittant l'école, j'avais perdu de ma concentration.
J'ai lu quelques beaux livres, dont un portant sur le pèlerinage de
Saint-Jacques-de-Compostelle et un autre portant sur l'Égypte antique, bien
avant de suivre mon cours sur l'Antiquité. Mes autres lectures complètes
étaient liées à mes études: deux livres sur le Moyen Âge et un sur le monde
gréco-romain.
Quoiqu'il en soit, chaque soir avant de me coucher, il me faut quelque chose à
lire. Depuis que j'ai commencé mes études, mon besoin de lecture a augmenté.
J'aime davantage flâner dans les librairies, mais j'en ressort aussi plus
frustré lorsque je n'ai rien pu acheter.
Je trouve que le livre est une merveilleuse invention. C'est de la vitamine C
pour l'imagination, et par extension, pour la créativité. La lecture littéraire
permet de voyager dans des mondes uniques, car des millions de personnes
peuvent lire un même roman, l'aventure ne sera jamais la même. Quant aux livres
sur l'histoire, c'est aussi le voyage mental dans le temps qui me fascine, mais
il y a ce quelque chose que je ne saurais expliquer, comme je ne saurais
expliquer concrètement ce qui m'attire dans l'étude de l'histoire. Chose
certaine, les livres scientifiques sur l'histoire permette de conserver un
esprit critique et d'être à l'affût des dernières informations, davantage que
pour les romans historiques. Si ceux-ci sont parfois d'un réalisme saisissant,
ça n'en demeure pas moins des récits fictifs dans lesquels la
"réalité" est parfois ajustée aux besoins du récit.
Aujourd'hui, je me suis fait plaisir et j'ai acheté un livre sur l'histoire: L'Empire
romain, de l'historien Pierre Grimal. Mon professeur m'a indiqué que du
Grimal, c'était un peu vieux, mais que ça restera toujours une référence
importante toute ma vie. À 12$, c'était dans mon budget et j'ai bien hâte d'y
plonger.
Un seul bémol, la couverture était abîmée. Je retrouve de plus en plus de
livres abîmés dans les grandes librairies, les plus susceptibles d'avoir des
livres comme ceux de Grimal. Les librairies déballent les livres afin de
permettre aux gens de les feuilleter — et faire un achat éclairé — mais les
clients semblent de moins en moins faire attention aux livres. Abîmer un Harry
Potter, je ne dis pas. Les librairies disposent de tellement d'exemplaires qu'il
en restera toujours quelques-uns intacts. Mais des livres comme celui de Pierre
Grimal, les librairies en tiennent généralement 1 seul exemplaire. Il est de
mise de faire particulièrement attention dans ces cas-là. Malheureusement,
certains sont tellement individualistes et égocentriques qu'ils ne pensent
jamais à celui qui achètera le livre qu'eux-mêmes ne désirent finalement pas se
payer.
Heureusement, le contenu du livre, lui, demeure intact.